d'un bureau à l'autre
Enfin je peux me glisser derrière MON bureau , au chaud dans ma maison...
Ce matin je suis partie confiante, convaincue de trouver un premier métro, voire même un 2ème au moment de la correspondance.
Bingo! La fée des grèves s'était penchée pendant la nuit sur mon oreiller et j'ai mis seulement 1h15 pour arriver au bureau, au lieu des 50 minutes habituelles (l'AUTRE bureau, l'impersonnel, derrière lequel je passe une bonne partie de la journée, clavier frétillant et téléphone fumant à portée de main).
Mais ce soir, aïe! Cette fois la fée m'a jeté un sort, et au lieu du métropolitain, c'est la voie du galérien que j'ai empruntée! 1h de marche, 45 minutes d'attente sur le quai, 20 minutes de trajet collée-serrée contre mes voisins (si au moins on avait pu trinquer avec un godet de ti-punch), 10 minutes de marche à pieds et enfin la maison.
Pendant cette heure de marche à pied justement, j'ai pris le temps d'observer mes dizaines de milliers de copains d'infortune, cul à cul dans leurs bagnoles, garde-boue contre garde-boue sur leurs vélos, à pieds, en rollers, en trottinette. A cheval? Ah, non là, pas vu.
Et bien vous savez quoi? Tout ce monde-là était de bonne humeur, dans sa très, très grande majorité.
Une sorte de légèreté planait dans l'air, avec ce je ne sais quoi d'humanité qui fait tant défaut aux parisiens en temps normal : on aurait cru que tous ces inconnus, solidaires dans les emmerdes, avaient conclu un pacte secret dont la règle unique pourrait être celle-ci : prenons soin les uns des autres, et on arrivera à bon port.
Il faut les voir les cyclistes chevronnés qui encadrent les "bleus" sur les grands axes et les aident à s'orienter aux feux rouges.
Et les piétons penchés sur le plan de poche de monsieur X, qui a bien vu que mesdames Y et Z étaient totalement paumées et s'est gentiment proposé de leur prêter sa bible. En temps normal ça lui aurait valu un aller-retour de sac à main en pleine face (Vuitton ou Paquetage, sans discrimination), mais ce soir c'est magique, on distribue les sourires.
Idem dans le métro. A-t-on déjà vu 20 personnes descendre d'une rame pour en laisser sortir une seule, avec le risque de ne pas pouvoir remonter? Et bien ce soir je l'ai vu, et mon trajet m'a semblé moins pénible.
Alors merci les grévistes, d'avoir redonné le sourire aux parisiens.
Quand je pense que demain on remet ça, quelle joie!
Bon, OK, j'en pense rien, mais ce serait leur faire trop d'honneur à ces petits XXXX d'XXXXX de mes XXXXX de briseurs de XXXXXX que de critiquer leur mouvement.
Je préfère saluer le fair-play de ceux qui subissent tous ces tracas, question de point de vue.
En tout cas une chose est sûre : la vie de bureau n'est pas faite pour moi, c'est trop compliqué d'y aller et d'en revenir.
Ou alors si, la vie derrière MON bureau.
Ce matin je suis partie confiante, convaincue de trouver un premier métro, voire même un 2ème au moment de la correspondance.
Bingo! La fée des grèves s'était penchée pendant la nuit sur mon oreiller et j'ai mis seulement 1h15 pour arriver au bureau, au lieu des 50 minutes habituelles (l'AUTRE bureau, l'impersonnel, derrière lequel je passe une bonne partie de la journée, clavier frétillant et téléphone fumant à portée de main).
Mais ce soir, aïe! Cette fois la fée m'a jeté un sort, et au lieu du métropolitain, c'est la voie du galérien que j'ai empruntée! 1h de marche, 45 minutes d'attente sur le quai, 20 minutes de trajet collée-serrée contre mes voisins (si au moins on avait pu trinquer avec un godet de ti-punch), 10 minutes de marche à pieds et enfin la maison.
Pendant cette heure de marche à pied justement, j'ai pris le temps d'observer mes dizaines de milliers de copains d'infortune, cul à cul dans leurs bagnoles, garde-boue contre garde-boue sur leurs vélos, à pieds, en rollers, en trottinette. A cheval? Ah, non là, pas vu.
Et bien vous savez quoi? Tout ce monde-là était de bonne humeur, dans sa très, très grande majorité.
Une sorte de légèreté planait dans l'air, avec ce je ne sais quoi d'humanité qui fait tant défaut aux parisiens en temps normal : on aurait cru que tous ces inconnus, solidaires dans les emmerdes, avaient conclu un pacte secret dont la règle unique pourrait être celle-ci : prenons soin les uns des autres, et on arrivera à bon port.
Il faut les voir les cyclistes chevronnés qui encadrent les "bleus" sur les grands axes et les aident à s'orienter aux feux rouges.
Et les piétons penchés sur le plan de poche de monsieur X, qui a bien vu que mesdames Y et Z étaient totalement paumées et s'est gentiment proposé de leur prêter sa bible. En temps normal ça lui aurait valu un aller-retour de sac à main en pleine face (Vuitton ou Paquetage, sans discrimination), mais ce soir c'est magique, on distribue les sourires.
Idem dans le métro. A-t-on déjà vu 20 personnes descendre d'une rame pour en laisser sortir une seule, avec le risque de ne pas pouvoir remonter? Et bien ce soir je l'ai vu, et mon trajet m'a semblé moins pénible.
Alors merci les grévistes, d'avoir redonné le sourire aux parisiens.
Quand je pense que demain on remet ça, quelle joie!
Bon, OK, j'en pense rien, mais ce serait leur faire trop d'honneur à ces petits XXXX d'XXXXX de mes XXXXX de briseurs de XXXXXX que de critiquer leur mouvement.
Je préfère saluer le fair-play de ceux qui subissent tous ces tracas, question de point de vue.
En tout cas une chose est sûre : la vie de bureau n'est pas faite pour moi, c'est trop compliqué d'y aller et d'en revenir.
Ou alors si, la vie derrière MON bureau.