Vidée mais remplie d'espoir!

Publié le par Val

Ayé, je  suis passée  à la moulinette ce matin (cf post précédent) et ce n'est pas sans un certain soulagement que j'ai rejoint mes pénates. Comme dirait Céline, poètesse maudite du pays des caribous, "Chuis ben contente". Désolée de ne pas pouvoir  vous le faire en live, parce que ma moitié trouve que j'ai un certain talent pour prendre l'accent québécois. En fait ce qu'elle ne sait pas, c'est que c'est mon accent naturel. Du coup je me force toute l'année à parler  "à la parisienne".

Bref, je suis claquée, rincée, épuisée mais contente. M'étonnerait que ça suffise, mais au moins je ne me suis pas ridiculisée (ou alors je m'en suis pas rendu compte...) ni fais pipi dessus. En fait je craignais plutôt un vomissement  impromptu, quelquechose de raffiné quoi.  C'est vrai, je me suis réveillée pas vraiment stressée, je me suis douchée en chantonnant et j'ai avalé sans mal le petit-déjeuner pantagruélique qui fait mon ordinaire.
C'est après que ça s'est gâté. Quand j'ai enfilé ma panoplie de cadre-dynamique-qui-n'en-veut, j'ai été brusquement saisi de nausées. Et ça ne s'est pas arrangé quand je me suis penchée vers le miroir de la salle de bain pour me maquiller. A croire que mon estomac avait du mal à encaisser le mouvement.
Du coup, j'étais bien contente d'avoir 10 minutes de marche en plein vent pour rejoindre le métro. Pas idéal pour le brushing, je vous l'accorde, mais bien utile pour ventiler mon intérieur du dedans de moi.

J'ai arraché un exemplaire de "20 minutes" et un de "matin plus" en haut de l'escalator, parce qu'il faut savoir que les gratuits sont maintenant la 1ère source de questions des jurys de toute nature.  En une aujourd'hui : "Carla et Nicolas se seraient mariés dans le secret jeudi dernier à l'Elysées". Putain, mais ils vont nous lâcher, ces deux-là?!! Journaliste de france, ressaisis-toi! redonne ses lettres de noblesse à ta profession, avilie par tant de complaisance et de vacuité éditoriale!  Reviens Tintin! En tout cas j'ai pas eu de question sur Carla et Nicolas, dommage.

Arrivée enfin sur le lieu du crime, quelquepart dans le deuxième arrondissement, je constate que nous sommes 8 à avoir été convoqués à la même heure. Sachant qu'il y a 4 sous-jurys, ça veut dire que je ne devrais pas attendre longtemps. Heureuse surprise, parmi les 7 qui m'accompagnent je retrouve une très bonne amie à moi perdue de vue depuis plusieurs mois (Mon amour, je te le redis pour la 100ème et dernière fois, ce n'est pas une ex). On papote gentiment tous ensemble, dans une relative décontraction, jusqu'à ce que la première personne soit appelée. C'est drôle, ça a jeté comme un froid. On l'emmenait pourtant pas à l'échafaud la petite dame, mais en voyant nos têtes on aurait pu croire.

Et puis finalement, à 9h35 c'est bibi qu'on a appelée.
Je me souviens d'un long couloir avec de la moquette partout et puis surtout plein de marches. Vous voyez le genre? 3 marches pour monter, puis 4 pour redescendre et encore 3 etc. Le parcours idéal pour se casser la gueule pour peu qu'on soit un peu ému.
Ce qui n'était évidemment pas du tout mon cas.
Après, j'ai vu un long tunnel avec de la lumière blanche au bout et finalement je suis retombée sur terre au bout de 30 minutes. Dans l'intervalle je crois me souvenir que j'ai pu faire ma présentation dans les temps impartis, et puis après j'ai répondu tant bien que mal au feu des questions. J'espère plutôt bien que mal, mais j'avoue que sur la fin je tirais la langue (au sens figuré, je vous rassure).
Après toutes ces émotions je suis allée prendre un petit café avec mon amie perdue de vue (
Mon amour, je te le redis pour la 101ème et j'espère dernière fois, ce n'est pas une ex) et nous nous sommes brièvement racontées nos vies.
Et pour finir j'ai bondi, ou plutôt je me suis écroulée, dans le métro et j'ai rejoint l'emmerdeuse pour déjeuner. Elle m'attendait avec un grand sourire et une petite question innocente au bord des lèvres : "je me demandais ce que tu faisais, je commençais à m'inquiéter. T'es pas tombée sur une ex par hasard?".

Incorrigible.





Publié dans le bureau

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C
Alors il n'y a plus qu'à attendre, mais au moins te voilà soulagée.<br /> L'image de l'échaffaud est une belle image, j'imagine le ressenti des condamnés à mort de l'époque 17e/18e... ca me fait froid dans le dos. Moi je dis que le café avec la copine perdue de vue, c'était nécessaire !! Et Nan, ce n'est pas une ex.
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M
Euh j'ai eu un peu peur, avec l'histoire du long tunnel et la lumière blanche au bout... ça faisait un peu mort imminente. ;-)<br /> C'est cool, si tout s'est bien passé.
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L
"Nan, c'est PAS une ex, enfin!"<br /> Sauf...<br /> Sauf que tu m'as avoué avoir eu un faible pour elle, bien avant qu'on se connaisse (je le reconnais)<br /> Sauf qu'elle a un prénom de chaudasse de film de James Bond (j'osais pas dire "de salope"...)<br /> Sauf que vous êtes parties en vacances au bout du monde, et que vous avez dormi à moitié à poil sur une plage de sable fin.<br /> Ah non, pardon.<br /> Je te cite:<br /> "Elle mettait des strings".<br /> Et mon cul, c'est du POULET?
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