Paris-Dakar sans le sable
Drôle de fin semaine : me voilà seule dans mon grand lit tout froid, l'emmerdeuse étant partie du côté de Pantin se saouler de la main droite au whisky-coca, à la vodka-orange ou au gin-kass (en tout cas pas au Perrier-rondelle, ça c'est sûr) 
et de la main gauche faire tourner le bédo en gueulant "ch'passe mon tour" (enfin ça c'est avant le 3ème whisky-coca, parce qu'après, pas sûre qu'elle soit constante dans sa réponse...).
Et moi pendant ce temps-là? Et bien à défaut de tourner la manivelle j'ai nourri le globule qui a découvert ce soir la tomme de chèvre et de l'air du fin connaisseur a donné son verdict, toujours attendu avec anxiété: "c'est délicieux".
Celle-là, si on n'arrive pas à l'expédier au MIT comme prévu après son bac, on en fera une marchande de fromages. Après tout ça nous sera plus utile...
Ou sinon elle pourrait vendre des knackis ou des pâtes, mais ça fait moins terroir.
Après ça brossage de dents règlementaire ("en haut, en bas, à gauche, à droite, oublie pas celles du fond, etc..") et lecture d'un petit livre avant le gros bisou-gros câlin.
Une fois la mini-emmerdeuse emballée dans son torchon, je me suis rappellée que j'avais promis à des amis, partis vivre au Sénégal pendant 2 ans, de les rejoindre pour une semaine au mois de mai.
Suivant leurs conseils je suis partie en quête d'un vol A/R Paris-Dakar sur Air Sénégal et j'ai vite trouvé mon bonheur : départ à 10h le 03/05 et retour le 10 vers 16h30. Pour une fois que je ne me tape pas des horaires merdiques avec un départ au milieu de la nuit et retour juste après le dernier RER, c'est tout bon.
Qui n'a pas erré dans les couloirs de Roissy à 3h du matin ne sait pas ce que c'est que la glauquitude absolue. Pour peu que vous ayez un jet-lag dans les dents (décalage horaire pour les québécois et les acadiens), vous vous sentez encore moins bien qu'une mouette happée par les turbines d'un A380. Du coup vous perdez tout le bénéfice de vos vacances. Déjà que vous avez du vous taper des brouettes entières de français mal baisés, râleurs et geignards pendant que vous attendiez avec une impatience grandissante votre sac à dos sur le tapis roulant...
Sac à dos qui arrive généralement bon dernier, z'avez remarqué?
Ben oui, l'inconvénient des retours en france, c'est qu'on retrouve les français. Pas grave, ça donne une bonne raison de repartir.
ça fait un bail que je ne suis pas partie et j'avoue que j'ai le sac à dos (le fameux) qui me démange. Quand en plus c'est pour retrouver des potes que j'aime particulièrement, ça ne démange pas, ça gratte.
Mais il y a un truc qui cloche. Un truc qui m'empêche de me réjouir complétement de partir.
C'est que je pars seule.
Ma douce n'a pas de vacances cette année (pour cause de nouveau nouveau boulot), ce qui fait qu'elle prendra sans doute 2 semaines cet été sans solde, mais rien de plus.
Imaginez que depuis qu'on se connait, soit depuis un an et demi, on n'a jamais été séparées plus de 3 jours. Dingue, quand j'y pense ("promis, hein, on fusionnera pas comme tous ces couples de goudous qui peuvent pas se décoller et qui ressemblent à des paires de jumelles?"-"Evidemment que non, voyons!").
Et moi qui me croyais plus indépendante qu'une corse, je tombe de haut! Et pourtant il faut que je me rende à l'évidence, ça va être dur d'être séparées une semaine. C'est que j'ai du mal à fermer l'oeil, moi, si je ne peux pas me coller contre son dos tout chaud et me laisser bercer par son souffle de belle endormie...
Mais en même temps, je sais que ça va nous faire du bien de prendre le large (hum, enfin surtout moi), ne serait-ce que pour avoir des trucs à se raconter au retour et avoir le plaisir des retrouvailles (me coller contre son dos tout chaud et jouer au mime Marceau pour lui dire combien je l'aime.)
J'espère juste qu'en mon absence elle abusera pas (trop) du whisky-coca...
et de la main gauche faire tourner le bédo en gueulant "ch'passe mon tour" (enfin ça c'est avant le 3ème whisky-coca, parce qu'après, pas sûre qu'elle soit constante dans sa réponse...).Et moi pendant ce temps-là? Et bien à défaut de tourner la manivelle j'ai nourri le globule qui a découvert ce soir la tomme de chèvre et de l'air du fin connaisseur a donné son verdict, toujours attendu avec anxiété: "c'est délicieux".
Celle-là, si on n'arrive pas à l'expédier au MIT comme prévu après son bac, on en fera une marchande de fromages. Après tout ça nous sera plus utile...
Ou sinon elle pourrait vendre des knackis ou des pâtes, mais ça fait moins terroir.
Après ça brossage de dents règlementaire ("en haut, en bas, à gauche, à droite, oublie pas celles du fond, etc..") et lecture d'un petit livre avant le gros bisou-gros câlin.
Une fois la mini-emmerdeuse emballée dans son torchon, je me suis rappellée que j'avais promis à des amis, partis vivre au Sénégal pendant 2 ans, de les rejoindre pour une semaine au mois de mai.
Suivant leurs conseils je suis partie en quête d'un vol A/R Paris-Dakar sur Air Sénégal et j'ai vite trouvé mon bonheur : départ à 10h le 03/05 et retour le 10 vers 16h30. Pour une fois que je ne me tape pas des horaires merdiques avec un départ au milieu de la nuit et retour juste après le dernier RER, c'est tout bon.
Qui n'a pas erré dans les couloirs de Roissy à 3h du matin ne sait pas ce que c'est que la glauquitude absolue. Pour peu que vous ayez un jet-lag dans les dents (décalage horaire pour les québécois et les acadiens), vous vous sentez encore moins bien qu'une mouette happée par les turbines d'un A380. Du coup vous perdez tout le bénéfice de vos vacances. Déjà que vous avez du vous taper des brouettes entières de français mal baisés, râleurs et geignards pendant que vous attendiez avec une impatience grandissante votre sac à dos sur le tapis roulant...
Sac à dos qui arrive généralement bon dernier, z'avez remarqué?
Ben oui, l'inconvénient des retours en france, c'est qu'on retrouve les français. Pas grave, ça donne une bonne raison de repartir.
ça fait un bail que je ne suis pas partie et j'avoue que j'ai le sac à dos (le fameux) qui me démange. Quand en plus c'est pour retrouver des potes que j'aime particulièrement, ça ne démange pas, ça gratte.
Mais il y a un truc qui cloche. Un truc qui m'empêche de me réjouir complétement de partir.
C'est que je pars seule.
Ma douce n'a pas de vacances cette année (pour cause de nouveau nouveau boulot), ce qui fait qu'elle prendra sans doute 2 semaines cet été sans solde, mais rien de plus.
Imaginez que depuis qu'on se connait, soit depuis un an et demi, on n'a jamais été séparées plus de 3 jours. Dingue, quand j'y pense ("promis, hein, on fusionnera pas comme tous ces couples de goudous qui peuvent pas se décoller et qui ressemblent à des paires de jumelles?"-"Evidemment que non, voyons!").
Et moi qui me croyais plus indépendante qu'une corse, je tombe de haut! Et pourtant il faut que je me rende à l'évidence, ça va être dur d'être séparées une semaine. C'est que j'ai du mal à fermer l'oeil, moi, si je ne peux pas me coller contre son dos tout chaud et me laisser bercer par son souffle de belle endormie...
Mais en même temps, je sais que ça va nous faire du bien de prendre le large (hum, enfin surtout moi), ne serait-ce que pour avoir des trucs à se raconter au retour et avoir le plaisir des retrouvailles (me coller contre son dos tout chaud et jouer au mime Marceau pour lui dire combien je l'aime.)
J'espère juste qu'en mon absence elle abusera pas (trop) du whisky-coca...